Ceux qui me connaissent savent que je m'exprime que rarement, par souci de discrétion, mais aussi par préférence de l’éloquence d'action plutôt que le maniement des mots. ...mais ces personnes savent également que lorsque je commence, je n'ai pas pour habitude de faire dans la demi-mesure.

Cela fait longtemps que je songe à aborder ce sujet pour le moins épineux, de ce fléau qui nous concerne tous. J'évoque ce comportement affligeant de ceux qui se prétendent Maîtres, et vitupère fermement l'attitude de cette majorité visible qui salissent à longueur de temps notre noble univers, celui du BDSM – D/s.

C'est avec dégoût, et je reste mesuré, que je constate que certains se proclament Maître, alors qu'ils n'ont aucune idée de ce que signifie ce statut, et donc, par conséquent, ils ne peuvent aucunement prendre en considération les caractéristiques précises de cette définition. Car oui, il s'agit avant tout d'une définition, d'un état d'esprit, et non pas d'un trait de caractère. Un véritable Maître n'est pas seulement celui qui impose ses règles, sa personnalité ou son emprise auprès d'autrui ou de la femme qu'il soumet. Ce serai beaucoup trop simple, je dirai même simpliste.

J'ignore d’où émane cette idée affligeante qui laisse à pense certains esprits faibles que notre monde BDSM – D/s ne serait qu'un terrain de jeu sans règle, ni respect.

J'estime qu'il serait plus judicieux d'assimiler notre monde comme un territoire noble, et plus précisément : l'union entre un Maître et sa soumise. Ce mariage si particulier qui n'est identifié à aucune loi, sauf celle qui évoque et prône le respect, est un présent rempli de noblesse. Une offrande proposée et offerte en signe de respect et d'amour mutuel. La soumission d'une femme est un cadeau rare qui se doit d'être examiné avec une attention toute particulière et réceptive à l'égard de celle qui adopte ce choix. Cette décision qui demeure coûteuse, d'une grande valeur, est la garantie d'un amour inconditionnel, symbolisé par l'un des deux plus beaux joyaux que possède la femme. C'est dans cette optique que devrait être perçu ce geste fort de symbole. Cette offrande ne devrait-elle pas être prise en considération par son « acquéreur » ? Ne serai-ce pas plus glorifiant de choyer cette offrande, de regarder la femme qui se donne corps et âme comme une fierté, plutôt que de la détruire, de la salir, souillant dans le même temps notre propre statut de Maître et d'homme?

Rien n'est acquis, rien n'est dût; encore moins cet acte fort symbole. C'est avec délicatesse et soin que le Maître se doit de répondre à ce cadeau, en lui apportant tout son amour et sa protection.

J'ignore par qu'elle cheminement atterrant s'est tissée cette pensée générale, affligeante et infâme, qui évoque l’égoïsme et l'irrespect, plutôt que l'amour et le partage qui devront êtres les maîtres mots de notre monde particulier. Est-ce si utopique de penser qu'un jour, nous ne serions plus « à part », en marge de de la société qu'à elle-même définie comme « normale » à cause de la frustration, de l'irrespect, de la violence et des actes pervers qui en découle, mais plutôt grâce à l'amour qu'il en ressort ?

LES FEMMES / SOUMISES

J'aimerais par la suite mettre en lumière celles sans qui nous ne serions « que » des Hommes. Des hommes en manque de ce dont nous avons besoin pour vivre et exister; les Femmes, nos Femmes, mères de nos enfants, nos mères ou même carrement nos filles. Certes, il est bien évident que ces Dames seraient dans le même cas que nous, mais je préfère me focaliser sur les Maîtres, et reviendrais éventuellement sur les femmes et soumises, et plus particulièrement sur ces domipute qui inonde notre univers.

Il est fort nécessaire, je dirais même obligatoire de se comporter comme un véritable homme devant une femme, avant de se prétendre ou de se proclamer Maître. Être un homme signifie d’abord respecter chaque personne, notamment les femmes, toutes les femmes, et d'avantage celle qui vous offre sa soumission.

Je réprouve le comportement de beaucoup qui pensent qu'une femme qui se présente comme soumise leur appartient alors qu'ils n'ont même pas pris le temps de la connaître, encore moins de la séduire. A ces chers messieurs, je tiens fermement à leur inculquer qu'avant d'être une soumise, par choix ou par nature, il s'agit d’abord et avant tout d'une femme. Un être humain avec des sentiments, des pensées, des désirs, des émotions, et un ressentis. Des paramètres non négligeables qui suggèrent qu'avant de la soumettre, il serai fort nécessaire, même judicieux de séduire sont fond intérieur; à commencer par effleurer son esprit, caresser son âme, et embrasser ses désirs avant d'être en mesure de caresser l'espoir de la toucher d'une manière ou d'une autre.

N'est-ce pas paradoxale de se proclamer Maître alors que l'on néglige sans scrupule les désirs et sentiments de celle qui se soumet ? N'est-ce pas dégradant, notamment, pour soi-même de transformer une femme en catin ? Ne serait-il pas plus valorisant de l'enjoliver, de la choyer, afin de sublimer son union ? Cela me scié aucunement de voir que certains ne pensent qu'à leurs désirs à sens unique, négligeant sciemment les limites de celle qui leur à offert sa soumission, se proclament dans le même temps avec une nonchalance déconcertante « maîtres » alors qu'ils ne parviennent même pas à rester maître de leurs sordides pulsions sexuelles déshonorantes.

J'ajoute que je trouve déplorable cet attitude générale, égoïste, de ceux qui laissent, sans même lever le petit doigt, une « soumise sans collier » donc sans protection, se faire insulter et agresser . Ne nous prétendons pas homme, ou dominant si c'est pour nous cacher à la vue du premier problème ou confis.

ÉVOQUONS CES "MAÎTRES" SANS HONNEUR

Le véritable Maître n'est en aucun cas cet être abject que je perçois chez beaucoup. Il est le garant de cette majestueuse union entre Lui et sa soumise. Un "mariage" qui doit évoquer l'amour, le partage, la complicité et l'écoute, le respect, non pas la frustration l’infâme sensation de dégoût et l'ignominie destructrice. 

L'homme véritable est courtois et se comporte en Gentleman en publique, tout en ne laissant rien présager de plus en ce qui concerne sa vie privée, et non pas en être absurde, comparable à un animal affamé, frustré et irrespectueux.

Être un Maître n'est pas un jeu qui se veut être sporadique, ni un fantasme ludique dépourvus de tout sens moral ou de réflexion intellectuelle tangible. Nous avons un rôle d'exemplarité et une lourde responsabilité à tenir et assumer afin de réellement nous sentir nous-mêmes « Maître » avant d'être le Maître de quiconque.

Etre un Maître laisse entendre que l'on dispose d'une vie, d'un être entre nos mains. C'est une responsabilité, un engagement qui doit être pris en considération gorgé de sérieux, et non pas de assouvissement de fantasmes pervers et désirs égoïstes. Contrairement à ce que certains laissent présager, notre rôle est plus orienté sur l'humain, plutôt que sur le sexe. Le véritable Maître est celui qui apaise, épanouie, rassure et soulage celle qui offre sa soumission. Parfois même, il à la lourde tâche de reconstruire et soigner celle qui fut meurtrie par un prédateur qui s'est présenté en tant que Maître.

A ces prédateurs frustrés en rûte, je tiens à leur notifier qu'il est nullement utile de forcer les choses, encore moins lorsqu'il s'agit des émotions. Dans notre monde, c'est même la femme, soumise, qui fait part de son intérêt de se soumettre au Maître de SON choix. Ce qui, au premier abord pourrait sembler paradoxal, mais pour ma part,  j'estime que c'est l'une des facettes de notre monde qui fait tout son charme et qui illumine notre univers tant décrié.

Chacun des deux protagonistes à fait le choix de se retrouver, de rejoindre leurs vies parallèles dans le but de se complémenter et parvenir à s'élever ensemble. Ils ont tout deux un rôle défini à assumer. Ils s'emploient tout deux quotidiennement à tisser leur liens, basée sur un amour complémentaires.

Plus légèrement...

Le véritable Maître est d’abord le Maître de lui-même, de ses opinions, de ses principes. Il est également capable de respecter les valeurs et règles fondamentales de notre univers. A commencer par le respect, qu'il prône et revendique. Il maîtrise la patience, il sait observer sans se faire remarquer, et comprendre sans rien demander. Il ne se fie qu'à ses propres opinions et ne porte aucun’intérêt aux carpeaux qui bavent. Il est rempli de sagesse et sait se montrer mesuré en toute circonstance. Il est humble et n'a donc pas le sentiment de devoir s'imposer en tant que Maître et à suffisamment confiance, d’abord en lui-même, et ensuite dans le sixième sens de celle qu'il abordera sans même s'exprimer, pour ne pas se sentir obliger de s'affirmer en tant que "dominant".

Il ne craint aucunement la présence d'un autre Maître auprès de sa soumise, et encore moins qu'elle lui échappe pour un autre, car il sait ce qu'il est, le Maître, avec toute la confiance dont il dispose.

Enfin, comme le disait très justement PAUL VALÉRY : « les véritables Maîtres sont ceux capables de rendre possible, ce qui est de l'ordre de l'impossible» De se fait, le véritable Maître ne s’embarrasse donc pas avec des critères qui ne lui donneront aucune garantie. Il ne recherche pas de « femme soumise » mais plutôt "une femme à soumettre" Celle qui se soumettra à lui, parce que c'est lui. Il se focalise plutôt sur la femme qui lui correspond, pour ensuite, le cas échéant, prendre le temps de la soumettre, de guider, là où il l'aura décidé.

Pour finir...Nous avons tous un devoir de pédagogie, je tenais donc à assumer le rôle qui est le mien en inculquant et évoquant les premières règles fondamentales de notre monde. Loin de moi cette idée saugrenue de vouloir orienter ma propre vision sur ce monde, je ne suis pas suffisamment naïf pour y croire moi-même. J'aspire simplement à mettre en lumière « l'autre vision » de ce monde particulier et apporter quelques petites précisions qui ont toutes leurs importances